Les purificateurs d'air et leurs risque pour la santé

Certains purificateurs d’air sont dangereux pour la santé

Plusieurs études nous alertent sur la nocivité de certains purificateurs d’air qui génèrent plus de pollution qu’ils n’en n’absorbent. Il semble assez évident que les gadgets pas chers restent à proscrire mais des modèles de catégorie supérieure peuvent tout aussi bien être polluants sans que cela ne soit évident à vérifier. D’où la difficulté de choisir un bon purificateur d’air ou un bon système de purification.

Pour y voir plus clair nous allons analyser chaque technologie et ses limites, selon la grille de lecture qu’ont adopté les scientifiques qui ont établi le rapport de l’ANSES qui met en garde contre les limites des technologies et produits de purification de l’air.

Typologie des technologies de purification de l’air

Dans un premier temps il convient de répertorier les divers types de technologies disponibles, elles sont réparties en deux grandes familles techniques :

Les techniques de piégeage

La filtration

Il existe divers types de filtres, les plus communs étant les filtres à charbon actif. Ils sont essentiellement dédiés au dépoussiérage et nécessitent un entretien régulier.

La ionisation et la filtration électrostatique

Les dispositifs de filtration par ionisation fonctionnent en transformant les atomes ou les molécules électriquement neutres en ion en y retirant ou ajoutant plusieurs électrons. L’ionisation simple consiste à repousser les particules qui se déposent sur les surfaces. La précipitation électrostatique consiste à attirer les particules sur des électrodes portant une charge électrique opposée à celle des particules ionisées.

Pour ioniser les particules, deux technologies :

L’ionisation par impact électronique

un faisceau d’électrons accélérés arrache un ou plusieurs électrons lorsqu’il rencontre une molécule. Il s’agit de la technologie la plus communément employée, la technique prédominante étant la décharge couronne (corona) et l’ionisation par barrière diélectrique (BDD).

L’ionisation par rayonnements

Ici ce sont des longueurs d’onde qui sont assez énergétiques pour éjecter des électrons sur les molécules.

Mise en garde sur la ionisation

Deux types d’émissions potentielles peuvent rendre un ioniseur d’air néfaste pour la santé : l’ozone qui peut former des particules secondaires en présence de terpènes et des espèces réactives à l’oxygène, c’est à dire que certains polluants peuvent générer de nouvelles molécules, les polluants secondaires.

Les techniques d’oxydation ou destructrices

Le plasma froid

La technologie du plasma froid ou plasma non thermique est utilisée pour générer des espèces actives, comme les radicaux libres capables de décomposer par oxydation certains polluants de l’air.

Mise en garde sur le plasma froid

Le plasma froid génère des des polluants secondaires (minéralisation incomplète). Il émet de l’ozone et des oxydes d’azote.

Plasma / catalyse

Forme moins de polluants secondaires que le plasma froid mais génère aussi de l’ozone et des oxydes d’azote.

L’ozonation

L’ozone (O3) a une forte capacité oxydante. Cette molécule instable se décompose naturellement en dioxigène (O2) et oxygène atomique (O). La purification de l’air par l’ozonation repose sur la capacité de l’ozone à pouvoir générer des réactions de décomposition.

Mise en garde sur l’ozonation

L’ozonation n’est performante qu’à des seuils dangereux pour la santé. Son efficacité est donc faible pour des concentrations d’ozone sans effet sur la santé humaine. De plus l’ozonation génère des polluants secondaires comme des particules en présence de terpènes et de l’acide acétique en présence de formaldéhyde.

La photocatalyse

La photocatalyse repose sur un catalyseur, du dioxyde de titane par exemple, qui, soumis à un rayonnement lumineux intense produit des réactions chimiques d’oxydo-réductions jusqu’à en théorie la minéralisation complète du polluant organique en eau et carbone.

Mise en garde sur la photocatalyse

La photocatalyse génère des minéralisations incomplètes qui engendrent la formation de produits secondaires comme les cétones, aldéhydes et acides organiques par exemple.

Ces informations sont extraites du rapport de l’ANSES de Septembre 2017, Identification et analyse des différentes techniques d’air intérieur émergentes. Ce rapport synthétise plus de 2300 études scientifiques et les expériences mettent en avant certains modèles plus performants que d’autres. Ce sujet sera traité dans de prochains articles et donnera lieu à la mise à jour de ceux existants.

Si vous avez des questions ou des suggestions, les commentaires vous sont ouverts.

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