masque anti pollution

Les masques anti-pollution

Les masques pour se protéger de la pollution de l’air dans les agglomérations urbaines sont devenus indispensables. Les images retransmises de Chine et du Vietnam, entre autres, où la circulation des deux-roues motorisés est particulièrement intense, et où les normes de sécurité industrielle sont plus basses que dans les pays occidentaux, nous ont accoutumés à voir cet accessoire porté par les habitants des grandes villes polluées. En outre, le port du masque s’impose pendant les épidémies récurrentes de grippe en zone à forte densité de population comme les capitales asiatiques. Les fabricants investis dans ce marché en plein essor se multiplient, et l’offre devient pléthorique. Qui peut le plus, peut le moins, nous allons donc nous intéresser plus particulièrement aux modèles qui ont la capacité de protéger de la pollution la plus difficile à filtrer et l’une des plus nocive : les particules fines ou nanoparticules émises par les moteurs et autres combustions.

Comment choisir son masque anti-pollution

Les personnes souffrants d’allergies, d’asthme et autre problème respiratoire ne constituent pas les seules cibles. En présence de pic de pollution, tous les habitants des zones concernées ont intérêt à se protéger en portant un masque. Or il en existe de toutes sortes, à commencer par les jetables et les réutilisables, à valve ou sans valve, et à tous les prix. Difficile de se fier aux fabricants, puisqu’ils présentent tous leur produit comme efficace.

Choisissez un masque adapté à la forme de votre visage

Un masque a beau offrir une bonne qualité de filtration, il perdra en efficacité s’il présente des défauts d’étanchéité. Le masque doit en effet parfaitement s’adapter à la morphologie de votre visage pour un port étanche et confortable. Le confort est également un élément à prendre en compte. Le masque ne doit pas écraser le nez par exemple, ni gêner un porteur de lunettes. L’attache du masque est aussi un élément à prendre en compte. Il est donc préférable, autant que possible, d’essayer le modèle que vous avez sélectionné avant de l’acheter. C’est compliqué pour un achat en ligne, mais les avis des acheteurs peuvent aider.

Le second critère à prendre à compte est la qualité de filtration
Dans les faits on choisit généralement son masque pour capacité de filtration mais nous avons vu que l’ergonomie du masque est aussi déterminante pour la qualité du filtrage. La typologie du masque et sa norme déterminent en grande partie son usage et sa qualité.

La norme EN149

Nous nous référerons régulièrement à la norme EN149 qui atteste de la conformité aux critères européens de mise sur le marché des masques. Les masques classés FFP ou Fieltering Facepiece Particles, qui vont de FFP1 à FFP3 répondent aux exigences de la norme EN149. Ils couvrent le nez, la bouche et le menton.
Un masque FFP1, offrant donc un degré de qualité optimale est à même de filtrer 99% des aérosols et ne présenter au maximum que 2% de fuite vers l’intérieur.
Un masque FFP2 : 94% de filtration et 8% de fuite. Les masques de protection FFP2 filtrent les particules de l’air d’un diamètre aérodynamique de 0,6 µm.
Un masque FFP3 : 80% de filtration et 22% de fuite. Ces masques filtrent les particules d’un diamètre aérodynamique de 0,3 µm.

La plupart des particules de pollution de l’air ont une taille comprise entre 0,1 et 10 µm. Cela signifie que les masques FFP2 et FFP3 filtrent la plupart des particules de pollution de l’air, y compris une partie des particules fines (0,1 à 2,5 micromètre) et ultrafines (inférieur à 0,1µm).

La norme N95 et N99

Cette norme américaine régie par le CDC définit 95 ou 99 % de filtration des particules de 2,5 microns : PM2.5
Si cette norme est exigeante et élimine une bonne partie des polluants, elle reste loin d’être totalement efficiente. Les particules de dimension inférieure à 2,5 microns représentent une réelle menace pour la santé publique. Plusieurs constructeurs de masques proposent cependant des modèles ayant une filtration inférieure au seuil de la norme N95 et N99.

Norme EN 143

Cette norme spécifie les exigences de performance pour les filtres anti-poussière utilisés dans les demi-masques filtrants et les masques complets pour la protection respiratoire contre les particules. Les filtres conformes à cette norme doivent filtrer au moins 99 % des particules présentes dans l’air.

Les filtres à particules sont classés en trois classes de performance, qui sont les suivantes:

  • Classe P1: efficacité de filtration minimale de 80% contre les particules de 0,3 µm;
  • Classe P2: efficacité de filtration minimale de 94% contre les particules de 0,3 µm;
  • Classe P3: efficacité de filtration minimale de 99,95% contre les particules de 0,3 µm.

Les masques P95

Ces masques vont encore un peu plus loin en offrant une filtration améliorée des pollutions issues des produits pétroliers. Ils sont donc particulièrement appropriés pour se protéger de la pollution urbaine. La taille des particules filtrées reste inchangée : 2.5µ.

Les masques anti-pollution ne sont pas des dispositifs médicaux et ne sont pas destinés à être utilisés en tant que tels. Pour plus d’information sur les masques de protection médicale, consultez notre article dédié.

A noter que les masques de chirurgien, les foulards et autres accessoires en tissu ne filtrent pas les particules fines.
Le masque de chirurgien protège l’entourage du risque de contagion, sans aucune protection contre l’air pollué pour celui qui le porte. En outre, ils n’assurent pas une étanchéité parfaite sur les bords, critère essentiel dans le choix d’un masque anti-pollution.

Masque anti-pollution pour cycliste ou piéton

Les personnes en vélo et les piétons sont particulièrement exposées à la pollution de l’air en milieu urbain. La circulation automobile en est la cause majeure. A noter que des études ont démontré que les conducteurs sont également particulièrement exposés.

D’après l’article sur les masques anti pollution pour cyclistes du site Allodocteurs.fr, un test montre que les masques de chantier anti-poussière sont plus efficaces que certains masques anti-pollution pour cyclistes.
On trouve en effet des masques destinés premièrement au bricolage, qui offrent un excellent rapport qualité/prix pour des entrées de gamme. C’est par exemple le cas de ce modèle de la marque 3M à valve 9332 certifié FFP3.

Les masques de protection pour cyclistes sont plus spécialisés mais pas forcément plus efficaces que le modèle que nous venons d’évoquer.

Les modèles à valve offrent une bonne filtration dans la grande majorité des cas mais selon certains utilisateurs l’aisance respiratoire est réduite. Parmi les gènes occasionnées par le port d’un masque à vélo il faut retenir le confort de respiration mais aussi la chaleur et la condensation générées par le souffle et la matière de l’équipement.

Parmi les modèles les plus récents et efficaces nous avons relevé :

Masque antipollution pour piétons et cyclistes QueenNa

Capacité de filtration : 99% des particules jusqu’à 0,25 microns
Masque à valve : double valve
Taille : 3 tailles au choix
Durée d’utilisation : filtres et valves changeables
Prix : à partir de 17€ le masque, 25€ les 20 filtres, 50€ les 5 valves

Masque anti-pollution pour moto R-Pur Nano V2

R-Pur a développé un modèle innovant : Nano V2, un masque capable de filtrer les microparticules jusqu’à 0,05 microns alors que la plus haute norme européenne (EN149) s’arrête à 0,4 micron.

Norme : FFP3
Capacité de filtration : Jusqu’à 0,05 microns
Masque à valve : monovalve
Taille : unique
Durée d’utilisation : de 5 à 12 semaines, filtres remplaçables
Prix : à partir de 200€